Nous faisons les touristes à Curacao

La météo n’est pas des meilleures avec beaucoup d’averses diluviennes. Le vent est aussi assez fort par moment. La température reste assez élevée (entre 29 et 31 dans la journée) et il y a des franches éclaircies. Mais les orages augmentent passablement l’humidité qui atteint allègrement le 90%.
En discutant avec les locaux, il semble que ceci est très inhabituel ici, il y a des pluies régulières depuis le mois d’octobre; quelques uns se plaignent du “mauvais temps” car cela n’arrivent pas souvent. D’autres personnes avec qui nous avons parlé (des “vrais” locaux) nous ont indiqué que cela arrive lorsque la planète est sous le régime niña et qu’il fait nettement plus sec sous le régime niño, avec une alternance de type 1-2 ans et 3-4 ans.
Pour ma part, je ne trouve pas les plongées idéales, car les conditions de lumière sous l’eau sont évidemment nettement moins bonnes quand le temps est couvert. Pour la plage je trouve que c’est pas mal, car rester sous une tiaffe ininterrompue n’est pas si bien que ça non plus. Il y a aussi beaucoup de plus vagues dues au vent et, étant donné les conditions d’accès à l’eau, ce n’est pas toujours la meilleure des choses.

Nous avions donc réservé dans un petit restaurant très local nommé Purunchi. Aucune pub, l’établissement n’apparaît dans aucun guide, très peu d’avis sur Trip Advisor. C’est vraiment une perle cachée; il se trouve en bord de mer, coincé derrière l’usine de désalinisation et de production d’eau douce de l’île. Si l’on ne le sait pas, l’endroit ne paie vraiment pas de mine.
Mais alors quand on passe à table, c’est magique. Poissons hyper frais du matin, le mari est au vidage et écaillage de l’arrivage, les enfants sont à la cuisine et au service, la mère orchestre tout ça de main de maîtresse. J’ai pris du “Lion Fish” (Pterois en français, communément poisson scorpion), et Jackie du “Red Snapper” (en français vivaneau, je ne connaissais pas ce mot), tous deux frits. Absolument divin!
Le lieu est principalement fréquenté par des gens du coin, il y a l’ouvrier en bleu de travail, des gens en costume, et ce jour là un artiste de l’île était aussi là. Quelqu’un lui a tendu une guitare et nous avons eu droit à un petit concert au pied levé, avec les clients reprenant les refrains en coeur, et Gina (la patronne) dansant entre les tables losqu’elle sert. On y retournera, mais il est impératif de réserver au moins la veille.

Les enfants à la cuisine et au service
Le père prépare les poissons
Gina nous acueille au Purunchi
Red Snapper

Nous sommes ensuite allé à la distillerie de la fameuse liqueur Curaçao, dont la plus connue est le Bleu du même nom. L’original vient évidemment de Curaçao mais, depuis longtemps,  beaucoup d’autres se sont inspirés du concept car très prisé pour les cocktails. Ici, c’est une famille espagnole juive qui s’est installée après avoir fui l’Espagne qui a créé le produit dans les années 1860. Les espagnols avait importé des orangers de Valence produisant des fruits savoureux et doux mais ici, de par le climat et la terre, ils n’ont obtenu que des fruits très amers. A l’aide d’un ami pharmacien, la famille a développé la liqueur de Curaçao en distillant la peau de cette orange et en y mélangeant diverses épices locales.

Les flacons orginaux

Nous sommes ensuite allés voir l’ancien bâtiment de quarantaine où les esclaves arrivant sur l’île étaient confinés. Le bâtiment est libre d’accès mais pas entretenu. Ambiance très lugubre. Attention aux moustiques en quantité à cet endroit. La vue y est belle, nous avions visionné un clip d’une artiste locale utilisant le lieu comme décor, ça s’y prête vraiment bien. En revanche je ne comprends pas les paroles, j’espère que ce n’est pas totalement décalé par rapport à l’histoire des lieux.

Le bâtiment de quarantaine pour les esclaves débarqués sur l’île

Nous sommes ensuite allés faire un tour dans le quartier Jan Thiel. C’est une zone essentiellement constituée de 3 ou 4 grands complexes de vacances, dont un est absolument gigantesque. Ça à l’air assez confortable mais ce n’est pas ce que nous recherchions pour notre séjour cette fois ci.
Il y a évidemment l’incontournable plage aménagée et son centre de plongée mais je ne pense pas que nous y viendrons, à moins qu’un immense manque d’inspiration nous submerge.

A bientôt pour la suite.

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