Jackie’s day five

Nous avons passé la nuit sur un large quai à la sortie du quartier de Gefira afin d’être parmi les premiers à visiter le Kastro de la ville de Monemvasia situé sur une île-rocher atteignable grâce à une digue. Le-dit quartier ne peut être visité qu’à pied en passant par une porte dans le mur d’enceinte. Encore une fois, je suis frappée par l’ingéniosité des humains à défendre un caillou contre un envahisseur potentiel et éberluée d’apprendre que celui-ci a été l’objet de convoitises et d’attaques depuis le XIIIème siècle jusqu’à la 1ère guerre mondiale. Le rocher se dresse jusqu’à trois cent mètres au-dessus de la mer et ses habitants ont réussi à construire un mur de défense là-haut! La ville basse à ses pied est quant à elle aussi protégée par un mur d’enceinte surplombant la mer et rejoignant son frère au sommet. Un entrelacs de ruelles étroites borde les deux côtés du chemin central, emmenant le visiteur qui sur les remparts, qui au sommet. Après une enfilade de magasins de souvenirs et de tavernes, on débouche sur une place qui héberge une église orthodoxe, ouverte aux visites! C’est la première fois que j’en trouve une qui n’ait pas portes closes. À l’intérieur, elle ressemble à une église russe avec moins de fioritures. La vie de Jesus est dépeinte à l’aide d’icônes peintes sur le mur du fond, le centre étant une représentation de la Cène. La préposée a tenu à ouvrir une petite pièce afin que nous puissions admirer ce qui semble être leur trésor: une peinture à l’or sur bois de …. j’ai déjà oublié. J’ai été plus touchée par une minuscule chapelle, plus petite que moi, dédiée à Marie et contenant plusieurs petites icônes. Je ne sais pas pourquoi, les petits endroits me touchent, comme s’ils en appellent à moi-enfant.

Après une couple d’heures à arpenter le Kastro, nous reprenons la route pour aller sur l’île d’Elafonisos, au bout du deuxième “doigt” du Péloponnèse. Le chemin fut surprenant: pour une fois, nous avons voyagé old style, en suivant les panneaux indicateurs. Et pour cause: la route que nous avons empruntée ne figure pas encore sur googgle. Elle est pourtant magnifique, sinuant à mi-hauteur la côte rocheuse de l’est du doigt. Peu avant de prendre le ferry, nous nous sommes arrêtés pour restocker le garde-manger. Comme on choisit de préférence des mini-markets dans les villages ou les stands au bord de la route, on se nourrit pour trois fois rien: 2€ pour 4 courgettes, 2 poivrons, un concombre et 4 tomates! Et puis un pot d’olives, sans doute de l’année dernière puisque les arbres sont encore en fleurs.

Une vingtaine de minutes de ferry (dont dix de manoeuvres) nous amènent à l’île Elafonisos qui abrite un village de pêcheurs et un camping donnant sur la plage. Et quelle plage! Plusieurs centaines de mètres de sable blanc, fin et bouillant accueillent une mer calme, peu profonde, transparente et … glacée: on est encore en mai! Motoo s’en fiche; il trépigne comme un gamin à l’idée de mettre “son nez dans la mer plutôt que de l’eau de mer dans le nez”. Je ne le rejoins qu’après que le soleil de fin d’après d’après-midi ne me brûle suffisamment la peau pour rendre tolérable le bain bien trop frais.

Le camping est bien agencé et relativement bien achalandé malgré la pré-saison. En revanche, les moustiques sont déjà au rendez-vous et nous font passer une nuit misérable. On a dû rater quelque chose dans les préparatifs de nuit car, au petit matin, je découvre une bonne dizaine de suceuses collées à l’intérieur de la moustiquaire, cherchant à sortir! En bon buveur de bière, Motoo est couvert de piqûres, certaines grosses comme une piéce de vingt centimes. Quant à moi, j’ai passé une bonne partie de ma nuit à m’envoyer des claques au moment de m’endormir. J’ai même tenté de me couvrir entièrement d’un drap, jusqu’à ce que je découvre une de ces sales bêtes buzzant sur mon iPad…

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